dimanche 5 février 2012

le mot de la fin

Oui, le mot de la fin. Le coup de gueule qui clôture cette aventure. Car la colère monte, l'histoire me rattrape et la raison l'emporte. Moi qui voulait apprendre à vivre par le coeur et moins par la tête... Je pourrais ici encore écrire des pages, raconter une montagne de choses mais je vais m'abstenir et juste, simplement, pousser ce coup de gueule et mettre un point. Arrêter.

J'ai cru voir quelque chose en elle. Je l'ai vu. Mais, non. Ce quelque chose était là un petit bout de temps jusqu'à ce que son besoin de maitrise et de contrôle reprenne le dessus. Se laisser vivre. Se faire confiance. Arrêter d'avoir peur. Elle n'a pas voulu. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête. Je ne le saurai pas. Je resterai amoureuse de celle que j'ai rencontrée à un moment donné, celle qui aujourd'hui est masquée par une carapace impercable. Celle d'aujourd'hui m'est étrangère. Ses silences et ses humeurs ne sont que dédain, mépris, fierté mal placée et manque de respect. Une sale gosse comme elle disait. Oui. Mais elle n'est que sale gosse en apparence, je me demande ce qu'elle cherche à prouver. Je me demande aussi qui l'a blessée à un tel point pour qu'elle réagisse ainsi en amour et face aux sentiments. Qui l'a fait tellement douter? Qui l'a brisée? De quoi a-t-elle si peur? Une peur telle qu'elle en blesse les autres. Je ne voudrais pas être sa "compagne" ni à la place de sa compagne. Une vie de mensonges et d'illusions. Vivre dans l'apparence. Croire vivre, croire être heureuse, vivre une fiction et continuer de le faire. Ca me dépasse.

Se laisser aller. Ne pas toujours vouloir dominer et maitriser. Le coeur en vit mieux, plus sereinement, et la vie est tellement plus légère. Je suis écoeurée. Je crois être quelqu'un de bien, de foncièrement bon, j'aime donner, je respecte l'autre, je ne suis pas trop conne non plus, je suis sensible (un peu trop), pas trop moche, je crois aussi donner beaucoup de bonheur aux gens que j'aime, aux gens avec qui je travaille, je tente d'accepter les gens tels qu'ils sont, les aimer pour ce qu'ils sont, je ne juge pas. Mais il ne faut pas me blesser gratuitement. J'ai la mémoire des blessures. Avoir ma confiance se mérite, c'est un échange, la confiance s'installe et se respecte elle aussi. Je ne pardonne qu'en partie car la mémoire de la blessure est intarissable. Elle s'apaise avec le temps mais la cicatrice reste. Celle-ci portera son sens d'ici quelques temps. Elle sera inscrite sur une partie de mon corps. Il y a des choses qu'il ne faut pas oublier.

Je ne crois sincèrement pas mériter cela. Je me demande souvent pourquoi je dois me prendre tout ca dans la gueule. C'est insensé, totalement absurde. La pire offense ici est celle du silence et de la non-communication. Etre dans le néant. Ne rien savoir. Pourtant il serait si simple de dire "arrête" ou "en fait je m'en fous de toi", "je suis paumée", "tu m'emmerdes" ou "j'ai peur"; mais non, rien, le flou, le néant. Putain pourquoi n'est-elle pas capable de le DIRE!!!!!!!! C'est quand même pas la mer à boire.... Colère, colère noire.

Elle est peut être excellente manipulatrice. Et encore malgré tout ce qui s'est passé je lui laisse le bénéfice du doute. Peut-être est-ce une forme d'hommage à cette période vécue avec elle? Une période que je ne regrette pas. Maintenant il y a la colère. Je lui ai promis de lui dire quand je serai en colère. Je lui dirai. Je ne donnerai plus. On ne peut pas simplement donner ou simplement prendre. La vie est un échange. Je prendrai ce que j'ai à prendre. Je doute qu'elle puisse gagner ma confiance, car je ne lui ai jamais entièrement fait confiance; un instinct de survie.

Elle me dit qu'il y a en ce moment des gens dans sa vie qui lui font beaucoup de bien. Souhaitons qu'elle leur rende un peu de ce bonheur. Je n'ai jamais voulu croire à la prédiction d'Anna néanmoins je l'aie toujours gardée en mémoire. Et je savais qu'elle avait raison. Il y a des expériences dans la vie qu'il faut vivre jusqu'au bout. Donc là encore, pas de regrets, juste un arrière goût amer à me dire que nous n'avons pas réussi à conjurer ce putain de destin. Je ne crois pas au destin mais je ne sais pas comment l'appeler ici. Je ne suis pas non plus fataliste. Je prends simplement les choses telles qu'elles viennent. Laisser les choses se faire. Ici, j'insiste et tout tente à me démontrer le contraire. Je vais laisser couler.

Elle n'en a rien à foutre. Elle s'en fout royalement. Life is a game, certes, mais ce jeu se termine par un game over inévitable; on ne peut pas rejouer. Donc il faut jouer du mieux qu'on peut, du fond du coeur, aussi intensément et sincèrement que possible. Enfin, ce sont mes règles du jeu, les règles de mon jeu, mes valeurs.

Je ne lui ai jamais rien demandé. Juste une chose. Qu'elle vienne un jour me voir chez moi. Le jour de cette promesse, je savais qu'elle ne la tiendrait pas. Elle aurait voulu pouvoir la tenir sur le moment (peut être ) mais au fond d'elle, elle savait qu'elle ne viendrait pas. Je n'oublie pas. Je ne peux pas oublier. C'était la seule chose que je ne lui aie jamais demandée.

La phase de deuil poursuit son chemin. Tourner la page. Je reverrai peut être encore cet autre M. qui m'est étrangère. Peut être que j'apprendrai à la connaitre mais je ne l'aimerai pas, ni d'un amour passionnel ni d'un amour "profond". Je prendrai surement du plaisir à baiser avec elle, à la faire jouir, à enfin jouir moi aussi. Je prendrai aussi du plaisir à parler de choses insignifiantes. Je prendrai. Et je donnerai tout ce que je peux à d'autres, aux autres qui jalonneront le chemin de ma vie.

Peut être que M. reviendra un jour à elle? La vie n'est que surprise, la vie est étrange et imprévisible. Surtout, rien ne se fait par hasard. Dans bien longtemps, nous nous en souviendrons.

Ce blog se termine ici. Les écrits se poursuivront mais de facon confidentielle. Car si M. me lit ici, c'est encore quelque chose que je lui donne. Et j'arrête aujourd'hui de donner sans recevoir. Le silence pour répondre au silence. On récolte ce qu'on sème. Encore une expression francaise très juste.

Car l'histoire continue and the show must go on. Et j'aimerais laisser une trace à ceux qui seront quand nous ne seront plus.
Une découverte: money-the sea:
http://www.youtube.com/watch?v=oqTMGy18Co8&sns=em

-dans le train du retour. Passage par nancy. Changement. Tentée par un détour par paris, mais, un homme ça s'empêche. Je me retiens.
-regarder par la fenêtre du train. Voir le soleil et la neige. Plisser les yeux.
-j'aime fumer mais je déteste quand mes habits sentent la clope. Et hier, on a fumé comme des pompiers. Pourquoi dit-on "comme des pompiers"?
-l'une des filles hier soir demande à lulu s'il est ambidextre des fesses car il parlait de l'actité de sa fesse gauche puis de celle de sa fesse droite
-ce matin j'observais de mon lit l'araignée au plafond. Elle semblait perdue. Elle avancait, reculait, se faisait doucement descendre au milieu de la pièce, puis remontait.
Cette putain d'envie de baiser des lendemains de cuite... Fait chier. Et en plus ces syndrômes prémenstruels, seins énormes et libido prête à exploser. On va réfléchir calmement à la gestion de cette situation...

samedi 4 février 2012

il est vrai qu'il faudrait faire des listes de choses belles et plaisantes, comme sei shonagon dans son pillow book.
-la lumière d'hiver, le soleil rasant, les ombres longues
-les rayons qui entrent par la fenêtre, et tombent sur mes pieds vernis de rouge
-la peau de l'amante sur laquelle j'aimerais peindre, dessiner et écrire
-les cristaux crispés et craquelants sur le pare-brise de ma voiture
-les plis des draps après la nuit
-le coucher de soleil derrière les éoliennes et les collines blanches
-le rire de cette fille hier soir dans le bar
-la douceur de la fourrure
...

jeudi 2 février 2012

Voir de la fenêtre de son lit le ciel et les étoiles un soir d'hiver glacial, sous la couette. Juste ce satané gluten vient légèrement entacher ce moment de bonheur.
Se dépêcher de payer en CB le resto hier soir. 23h57. Mon ancien coloc avec qui je dinais ne comprend pas. Ma CB est périmée depuis hier soir minuit. Une semaine d'attente. Erreur administrative. Une semaine à l'ancienne. Liasses de billets en poche. Payant comptant. Time is money, baby.
il faudrait que je fasse moins de cours. L'ironie c'est qu'on m'en propose plus. Il va falloir faire des choix. Quoi, qui comment...? Pour l'instant, je n'ai pas de vie privée, donc ca me dérange moyennement. Mais, je crois avoir envie un jour de me donner les moyens d'en avoir une. Des choix, toujours des choix, apprendre à sélectionner, à dire non. Une fatigue grisante. L'ivresse de la fatigue. Et le froid pour dégriser. -6C°. Demain ce sera pire. Et je me réjouis de boire mon rhum demain soir au resto.
J'ai menti. Je sais très bien mentir. Je suis une très bonne meuteuse. Quand je le veux.
il ne faut pas perdre son temps à gagner sa vie

jeudi 26 janvier 2012

Resto avec la fille hier soir. L'établissement le plus touristique de la ville. Par conséquent, bouffe moyenne et pas tout à fait gluten-clean pour moi, mais ca va, je suis vivante. On a parlé de choses et d'autres, insignifiantes. J'ai l'impression d'entretenir les gens par la conversation et une forme de rhétorique. Je vais pas tenir longtemps, c'est pas mon genre, ca me gonfle. Bref, elle habite vraiment Paris maintenant (shit...), et passera souvent par Strasbourg (ça je sais pas trop quoi en penser). On est rentrées sagement se coucher vers 22h30. Parfait.
Elle me fait penser à cet été. Elle est le maillon entre aujourd'hui et l'époque d'avant.

mercredi 25 janvier 2012

J'ai l'air fatiguée aujourd'hui. C'est le vin d'hier soir. Je regarde "le filmeur" d'Alain Cavalier en préparation du prochain cours. Ce prochain cours sera intitulé "the medium is the message"; je pense que ce cours va être bien. Ce film me touche.
J'aime porter du vernis sur les mains mais il s'écaille trop vite, je suis trop manuelle. Ce n'est que depuis que je porte ce vernis que je me rend compte de tout ce que je fais avec mes mains. Une copine disait un jour que les mains devraient être considérées comme faisant partie de organes sexuels de la lesbienne. Puis je monte et démonte le matos photo, j'aime griffer et toucher, palper, saisir, serrer, sentir. Et je regarde ces mains comme si elles m'étaient étrangères, je les redécouvre. Les doigts sont longs. Il y a du duvet sur mes mains. Je crois qu'elles sont assez grandes finalement et fines. Elles ont de la force, un peu d'élégance. Je ne sais pas si elles sont belles.
Hier soir, aussi. Un message d'une fille que j'ai connu à Marseille. Même elle passe (tout à fait par hasard) à Strasbourg et veut me voir. Je n'aurais pas voulu la voir à Paris, non pas à Paris. Mais Strasbourg, pourquoi pas. Je ne sais pas ce que je lui dirai. Je ne suis pas certaine d'avoir beaucoup de choses à lui dire. Je la verrai après le boulot, en 2ème partie de soirée, je ne pourrai pas être très longue. Je n'ai pas prévu de rentrer avec elle à l'hôtel.
Listening to Fink at laurent's home at midnight. After this fuckin' great workin' day. Ça n'a pas de prix.

lundi 23 janvier 2012

un week end étrange. L'étrange serait suggéré par la confrontation de 2 univers opposés ou étrangers. L'un familier, le mien et l'autre, autre.

La session de prise de vue avec l'homme aux dreads-locks de plus d'un mètre s'est finalement bien passée. Encore une histoire pour un court métrage. Histoire triste, histoire vraie, touchante et étonnante. Peut être aussi gaie, dans le sens des images aujourd'hui créées, spontanées, simples et vraies. Je vous la raconterai demain, ou mercredi, peut être.

Julie m'a appelé aujourd'hui. Une envie déraisonnable, une pulsion comme dirait l'autre, m'a poussé à la voir en rentrant ce soir. Je ne lui ai pas fait de proposition indécente. J'aurais pu. La raison me rattrape. Mais le jeu de ce soir, sur le fil, me contente, pour la nuit. Ca m'occupe. En attendant je médite la journée de demain, le contenu du cours magistral, du TD qui suivra. Une chose après l'autre. Tout doucement. Je vais me coucher. Raisonnable, encore.
Dormir dans les bras de Billie. Ne pas s'endormir de suite parce que la tête tourbillonne. Un peu.
Avoir vu un appartement hallucinant au coeur de Paris. Une ancienne Chapelle. Salon-Loft avec mezzanine. Avoir bu un rhum vieux en regardant les velux au plafonds et écoutant en fond une dame exprimer des propos racistes plein de bon sens selon elle. Monter sur la terrasse et avoir une vue sur tout Paris, Sacré-Coeur illuminé. Magique. Manger une entrecôte au resto, pas par faim, mais pour faire passer le temps. Rire aux éclats d'une histoire de PDs accros au cul.

Le couple de mecs va pour se faire masser les pieds dans un salon asiatique. On leur demande de mettre juste une serviette autour de la taille et des tongues. Dans la cabine de 1 mètre carré qui sert de vestiaire, l'un s'assoit, l'autre reste debout. Celui qui est assis sur le mini tabouret se retrouve avec tête au niveau du sexe de l'autre, qui fait tomber la serviette. Une petite gâterie? Oui une petite gâterie dans la cabine de 1 mètre carré séparée du salon par un rideau blanc, fin, très fin. Soudain, une amie vient interrompre l'acte: "les garcons... on vous voit en ombres chinoises..."
"chat échaudé craint l'eau froide", c'est pas faux.
Mais c'est aussi parce que le chat "se demande si c'est du lard ou du cochon".

dimanche 22 janvier 2012

"par fiereté stupide ou folie pure?"
Se faire draguer par une petite jeune. Ca n'a pas de prix. Elle s'y est assez bien pris. Plutôt subtil.
"les japonais ne plantent jamais de fleurs dans leurs jardins pour ne pas les voir mourir"
-"il y a toujours quelque chose qui reste"
-"comme le café au fond de la tasse..."

vendredi 20 janvier 2012

-une devanture d'assurance dont les vitrines ressemblent à un peep show. Lumières qui clignotent, bâches avec logo qui cachent l'intérieur des locaux, des diodes qui inondent de lumière colorée (variable) les fenêtres… Je pensais sincèrement voir un sex-shop…

-au lieu de me contenter de parler de la météo pluvieuse de cette ville, je ferais mieux de compter le nombre de fois que mon parapluie se retourne par séjour ici. C'est beaucoup plus parlant. Hier, 4 fois.

-dans ces cas de figure, d'ailleurs, le parapluie ne sert à rien. Si, on s'y accroche, on essaye de le maintenir, ca nous occupe, ca évite de penser uniquement au vent et à la pluie qui tombe. Coûte que coûte, on sort trempés de cette histoire.

-j'ai cru cette nuit m'envoler. Je dors ici sous les combles, sous un énorme vélux avec vue directe sur le ciel avec un petit bout de cheminée qui dépasse. L'autre jour j'hésité à quitter le lit car j'avais l'impression que la cheminée allait me tomber dessus et là, j'ai simplement rêvé que tout le dernier étage se détachait pour s'envoler doucement dans les cieux.

-une étudiante arrivant toute fière en cours de labo.

"j'ai trouvé une boite de papier photo à 15euros!"

tout le monde est sur le cul... une boite de papier à ce prix-là, en plus format A4.. impossible. On lui dit. Elle n'a pas compris que le papier qu'elle vient d'acheter est du papier photo pour imprimante jet d'encre et non du papier argentique pour le labo... no comment.

-je reboirai encore du rhum la semaine prochaine au resto habituel. J'aime l'état dans lequel il me met. Doux, chaud, contonneux.

-les gens aiment finalement bien mes ongles vernis rouge. Je vais le garder un petit moment. Même Bija aime. Ca m'étonne. Lolo aussi.

-J'ai fait un cours sur la photographie allemande l'autre soir. Mister O. m'a envoyé un mail de remerciement et d'admiration. C'est vrai que j'ai pris un plaisir fou à le faire...

jeudi 19 janvier 2012

-Nous sommes jeudi, je suis à l'école, il pleut, tout va bien.
-Je suis un tout petit peu en panique car je dois trouver certains films sur dvd et ils semblent introuvables. Je vais devoir les acheter, voir peut être même aller à Paris pour les acheter car nos villes de province ne semblent pas être en mesure de répondre à ma demande...
-Je crois qu'un certain nombre de mes étudiants doivent un peu me prendre pour une folle. Je marche, je cours, j'ai une gestuelle affirmée, je raconte des histoires, je donne des exemples plutôt loufoques pour illustrer mes propos, ils se demandent quel âge je pourrais avoir, hésitent encore avant de me voir sur l'estrade si je suis étudiante ou prof, je les fais rire et cogiter, j'ai l'air cool (je suis cool) mais je suis aussi hyper exigeante.
-J'adore faire cours. Mais trop de cours tuent les cours.
-Malgré le stress du boulot, je suis tellement fatiguée à force de tout donner et d'être sans cesse à l'écoute que je dors comme un bébé la nuit.
-A force de donner tout le temps, j'aimerais aussi recevoir un peu.
-Vivement un peu plus de respect de l'autre, vivement moins de nombrilisme, moins de dédain.

lundi 16 janvier 2012

le stress monte. Tout doucement. Demain, début des nouveaux cours à la fac. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Je ne sais pas comment je vais gérer. J'ai hâte que cette journée de demain passe. Elle sera intense. Trop. Je ne ferai plus ces cours l'année prochaine. Je ferai beaucoup moins de cours l'année prochaine. Le temps passe vite, heureusement. De toute facon, ces prochains mois vont être sous le signe du travail. Presque plus de temps pour moi...

Ce matin, je vais à rdv client, prendre une photo du siège de leur boite. Il fait beau, et très froid. La Break que j'ai empruntée a ses tares: les fenêtres sont givrées à l'intérieur et l'extérieur... Je gratte donc, intérieur et extérieur, j'ai l'air d'un bonhomme de neige assis derrière un volant de mercedes. En sortant de l'autoroute, je vois 2 biches sauter à travers champ. Le soleil est rasant. Le paysage blanc. J'écoute nostalgie à fond (je tente de me faire une culture de musique francaise, nostalgie est un bon moyen). Ca m'éclate d'écouter un tube francais kitsch à fond dans une grosse bagnole immatriculée en Allemagne... Ils passent un morceau qu'on a entendu samedi dans la nuit. J'y repense. Puis je me concentre sur le boulot, c'est pas le moment. Ca sert à rien.

dimanche 15 janvier 2012

week end parisien...

-boire un cocktail (mojito fraise, mangue, piment d'espelette) gelé à l'azote. La fumée débordant sur la table, se dispersant par vagues.

-j'emmène une copine de longue date dans un soirée lesbienne. Elle, n'est pas lesbienne. Mais elle veut me suivre. Elle est curieuse je crois. Elle se fait aborder rapidement, dès que j'ai le dos tourné. Je viens à sa rescousse. Je vois soudain une fille vraiment sex. Manteau blanc. Caractère épicé je pense. De nature chiante. Tentante. Sa nana est à côté d'elle. Shit. J'aurais bien tenté le coup. Mais on avait dit "plus d'hétéro, plus de nana en couple". Donc, je suis restée sage.

-Billie, la copine chez je passe le week end vient, elle, d'emballer un nana. J'observe le jeu de drague. Bizarre, Billie "chope" toujours/souvent quand je suis avec elle. Je lui porte chance dirait-on. Je suis contente pour elle. Elles consommeront effectivement dans la nuit. Les ébats sont énergiques, Billie renverse la table basse sur laquelle se trouvaient les restes de "l'after": canettes, vin rouge, verres. Le tapis est à jeter. Débris de verre partout. Je découvre le carnage le lendemain. J'étais allée me coucher bien avant dans la chambre. Billie m'avait alors rejoint au petit matin dans le lit, s'était blottie contre moi. Un calin. Sa nana venait de partir.

-On a mangé un crumble aux pommes sans gluten chez Steph. Un goûter, le crumble, du thé. Steph est maman depuis peu, la petite est adorable. La copine de steph fait du slam mais elle est d'une timidité maladive. Etrange. Elle semble jeune aussi. Elle est métisse. Maigre. Steph est extravagante, tatouée, expressive, blonde et très blanche de peau, un peu enveloppée. La petite fille tête son sein.

"tout le monde à déjà vu ce sein" dit-elle spontanément.

Nous étions amantes il y a longtemps. Oui je me souviens avoir têté ce sein. Steph nous montre ensuite sur son tél la photo de la dernière galette des rois Picard qu'elle a fait au four. Elle n'avait pas de papier sulfurisé. Elle a déposé la galette congelée directement sur la grille du four. A la fin du temps de cuisson, seul le haut de la galette était resté sur la grille, le reste, fond et fragipane avaient coulé sur la plaque du dessous. Les coulures ont été saisies comme des stalagtites. La vision de cet incident ressemblait étrangement à une oeuvre d'art contemporain, un claes oldenburg en version plus trash.

-Je travaille un peu en rentrant chez Billie. Je prépare un cours sur les points communs entre "Blue Velvet" de Lynch et "Beneath the Roses" du photographe Gregory Crewdson. Enfin, j'essaye. Fatigue de la veille. Billie est dans la cuisine. Ses amis arrivent. On est tous HS de nos semaines respectives, de nos soirées respectives. Ils approuvent tous la disparition du tapis. Personne ne l'aimait ce foutu tapis. Ils travaillent Billie au corps pour avoir droit à tous les détails concernant sa coucherie de la veille. On rit. Elle rougit. Elle a mal au pubis à caue des mouvements répétés de la jeune femme. Vers minuit et demie, ils rentrent. Billie est à bout, se couche et s'endort dans la seconde. Je surfe encore un peu sur le net et au moment d'aller me coucher, un message. C'est M.

-Je vais rejoindre M. Je suis ivre, de fatigue. Le froid me pique le visage. Je prends un taxi, pas envie de marcher. Un lieu énorme, de la musique kitsch, un public essentiellement gay. Des minis t-shirts, des gros muscles, de la testostérone en barre. J'en souris en entrant. Je prends un verre et je pars à la recherche de M. Je ne peux pas m'empêcher de la voir, c'est plus fort que moi. Je sais que sa nana est revenue à Paris pour le week end. Je ne sais pas où elles en sont. Mais elle est là. Je l'ai compris par son message de l'autre jour. Et on se voit malgré tout, alors qu'on ne s'est pas vues depuis… depuis que j'ai commencé ce blog. Est ce que M. ne peut pas non plus s'en empêcher? J'aime regarder au fond de ses yeux et voir, la voir, la sentir. Etonnante sensation. Une forme d'évidence. Je la trouve assez rapidement. Elle est venue avec un copain. On se présente. Plus tard elle me dira qu'à l'origine c'est un ami de sa compagne. J'en suis un peu interloquée. Il sera ainsi encore une personne de plus à être dans cette confidence. Elle prend des risques, encore. Car la timidité du début ne tiendra pas très longtemps. Quand je suis près d'elle, c'est animal, physique incontrolable; l'attraction, l'attirance. On s'approche. On teste. On dance. J'ai envie d'elle et j'ai envie qu'elle me désire. Je le sens déjà. Ce désir qui monte, qui enveloppe le corps, affute les sens, tend les muscles. En attendant, je regarde les projections qui passent sur l'écran: des vaches à tâches noires et blanches qui dansent sur une scène sur le rythme de la musique, on dirait du french cancan version bovine. Puis un type pas beau (pour ne pas dire laid) sur ma droite avec son t-shirt "ceci n'est pas un coq". Un autre avec un t-shirt playboy, un peu de bide et de bonnes poignées d'amour qui enfourchait la rembarde en faisant des va-et-viens du bassin. On se touche, on se frotte, on se sent, on se mord, on joue, qui cèdera la première, on s'embrasse. Je ne vois pas comment une autre nana pourrait me faire de l'effet après ca, avec elle. Ca ne m'étonne pas. Sur le chemin du retour on marche le long du canal. Toujours ce même canal. Je ne sais plus pourquoi je lui raconte la soirée de la playnight. Je lui raconte le backroom. Je n'en suis pas fière mais je l'assume. J'ai juste trouvé cet évènement inutile. M. ne comprend pas pourquoi je qualifie ca d'inutile. Ca ne sert simplement à rien. Je n'ai pas pris mon pied, je l'ai fait parce que j'en avais l'occasion, pas par désir pour cette fille. M. veut des détails. Mais pourquoi veux-tu des détails? Je n'ai pas particulièrement envie de lui dire. Je ne sais pas à quoi ca rime. En plus ce n'est pas "moi", ca ne me ressemble pas. On marche encore, on s'approche du pont sur lequel on se quitte d'habitude. Elle s'arrête. J'ai donc bien confirmation que sa nana est là. Elle est là, elle doit dormir, et M. a envie de me baiser (je n'oserais pas dire me "faire l'amour"). Je me permets quand même de remuer le couteau dans la plaie "tu ne me ramènes pas chez toi…?". Elle ne peut pas, je sais bien qu'elle ne peut pas. On s'embrasse, j'adore l'embrasser. Il faut que je sache avant de partir car ca m'échappe. Elle est encore avec elle. Je ne sais pas où elles en sont. Qu'est ce qu'elle veut de moi? Qu'est ce qu'elle attend de moi? Et je lui demande simplement si je dois ou non lui faire signe quand je suis de passage à Paris. Question détournée, mais je pense assez claire de ma part. Elle me dit "oui". On verra bien. Je lui touche la joue du bout du doigt. Je vois ce doigt avec son ongle vernis rouge, il est sexy, elle aussi.

-j'ai raconté à M. ma soirée de la veille. Elle me demande si j'ai été "sage". Oui. Elle me demande pourquoi. Je lui raconte l'histoire de la fille au manteau blanc. Elle me demande pourquoi je n'y suis pas allée. Elle était accompagnée, répondis-je. M. me pose souvent cette question. "Et tu as été sage?" et quand je réponds par l'affirmative, elle me demande pourquoi. Qu'a-t-elle envie d'entendre? Je n'ai que rarement du désir pour une autre, je n'ai pas envie car je n'ai pas envie de me compliquer la vie, je n'ai pas non plus envie de blesser quelqu'un, mon coeur n'est pas à prendre, je ne m'engagerai pas pour l'instant, je ne peux pas. Et baiser pour baiser? je m'en fous. Comme M. le disait, s'il n'y a pas d'amour, un minimum de quelque chose, baiser n'a pas beacoup de sens. Je sais qu'elle connait la réponse à ces questions.


Si tu lis ce blog, ce track est pour toi:
Sun, caribou

vendredi 13 janvier 2012

Le matin un texto de Rachid, le patron du resto de la veille.

"alors prof? bien dormi?"

Je leur ai laissé ma carte de visite. Il m'éclate ce gars.

jeudi 12 janvier 2012

Encore un jeudi

-Pas d'histoire à la pause clope. Je traine ma crève, et j'essaye par conséquent de fumer moins. Je n'ai donc pas fait de pause clope. Je n'ai donc pas entendu d'histoire sur le perron.

-Boire un apéro dans un bar improbable, un peu gaucho, un peu d'jeun's, un peu à l'ancienne. Avoir RDV avec la coloc de la nana hétéro avec qui j'ai passé la nuit l'autre jour… Pourquoi pas?

-Arriver au resto habituel plus tard que d'habitude. Juste avant que les cuisines ne ferment. Se faire accueillir par Rachid et A., grand sourire, voeux de nouvelle année, bises et petit papotage. J'en reste étonnée. A. me dit même s'être renseignée sur les céréales sans gluten… On me propose une assiette, adaptée, super bonne. Rachid m'offre un côte du rhône. Les voisins de table parlent de Rhum. Une nouvelle bouteille trône sur le bar. Il m'offre un Rhum avec mon déca. Une table de 4 clients paye et part. Ensuite tout le monde sort ses cigarettes, on fume, on finit nos digestifs. On doit encore être une dizaine dans le resto. Je ressors de là, heureuse, enveloppée dans le coton chaud du rhum, j'écoute la radio avec mon ipod, je tombe sur addictions (france inter)… tout va bien dans le meilleur des mondes.

-Je me disais bien qu'un jeudi sans pluie était improbable. Journée radieuse. Sauf le soir en rentrant du resto, pluie battante, vent, froid, parapluies retournés… et évidemment, j'ai fait confiance aux prévisions météo au lieu d'écouter mon intuition: je n'ai pas pris de parapluie...

mercredi 11 janvier 2012

la foi, les sextos et le steak

Hier soir, cours habituel pour mes participants du cours du soir. Un peu tendu de se concentrer 3h, de perdre peu à peu sa voix, et d'avoir les oreilles bouchées... Déjà, j'ai tendance à de ne pas bien distinguer les mots, donc je demande souvent aux gens de répéter, mais là, c'est catastrophique. Je suis bilingue. Quand on me parle, je crois qu'inconsciemment je pars du principe que ca peut être l'une ou l'autre langue; dans certains cas, j'ai du mal à distinguer les mots prononcés ou le sens d'une phrase car il y a un état de flottement entre les deux langues. Depuis quelques jours j'essaye d'envoyer des mails plutôt que de passer des appels pour éviter les quiproquos et autres situations gênantes.

Après le cours d'hier, je devais voir Lolo. On ne se voit plus beaucoup, il bosse, moi aussi, nos horaires ne sont pas très compatibles. Je me dis alors qu'on pourrait juste se boire un verre. Finalement je recois aussi un SMS de Fred qui me propose de diner avec "eux". Qui est ce "nous" dont elle parle? Fred est serveuse dans notre bar habituel. Fred est aussi la nana dont j'ai fait des photos "pin-up" mises en scène avec maquillage, costume, poses spéciales et retouches de ouf malade... Bref. Je crois qu'elles sont pas mal du tout. Je me rend compte que Lolo est avec "eux", je vais les rejoindre au resto. Le resto est plutôt un bistro-boucherie, où on peut manger une viande excellente (ils font murir leur viande dans des frigos vitrés dans le fond de la salle, on peut voir son entrecôte, filet, onglet, faux-filet...) avec frites maison et des pinards plus que respectables. Ils y sont quand j'arrive: Lolo, Fred, un type dont j'ai déjà oublié le nom (ancien serveur de notre fameux bar) et Laure. Laure est aussi une cliente du bar. Laure est toute jeune, 20 ans à peine, elle est homo, fait des études de musico, chante de l'opéra, fait partie des Roller Derby Girls de la ville et a faillit entrer dans les ordres. Elle écrivait hier des "sextos" à sa nouvelle petite copine (ca fait 2 jours). Elle était agréablement surprise par cet échange, habituée à une communication plus timide avec des jeunes filles hétéros (pas toujours flexibles) dont elle s'éprend. Sa nouvelle nana est homo. Elle me dit découvrir une facon d'être à deux, au lieu d'être en permanence dans la retenue, dans la mesure, dans la tactique pour séduire l'autre. Elle a l'impression qu'entre homo, tout est plus simple. Je me permets de nuancer un peu ses propos. Homos et hétéros ont leurs avantages et leurs défauts. J'ai suffisamment pratiqué les deux "espèces" et franchement, je ne suis pas sûre de savoir qu'elle cas de figure est plus simple...
Puis Laure me raconte qu'elle a failli entrer dans les ordres. Je n'en ris pas. Elle me raconte. Elle a perdu son père il y a quelques années. Elle a perdu la foi. C'est en posant toutes les questions qui la faisaient douter de sa foi à une religieuse, Soeur Anne-Christine, qu'elle a retrouvé son lien à Dieu. Elle a ensuite passé régulièrement des périodes dans ce couvent du sud de la France. Elle a joué à la balle au prisonnier et au foot avec les bonnes soeurs (qui étaient toutes en habit et voile). Elle a tout fait et partagé avec les soeurs. Elle a parlé de cet amour que nous cherchons au quotidien, celui que nous cherchons chez l'autre, chez les autres, pour combler ce manque. Ce manque d'amour n'existe pas au couvent, l'amour serait omniprésent. Elle a failli. Mais elle ne l'a pas fait. Et maintenant Laure est Laure, jeune lesbienne souriante, curieuse et joyeuse, affirmée, étudiante et chanteuse, Roller Derby Girl aussi, nous parlant de sa foi au resto viandar branchouille du coin, échangeant des sextos avec sa nouvelle petite amie, nous parlant de son tatouage qu'elle a fait pour son père... Une belle histoire je trouve.

mardi 10 janvier 2012

Tatoueuse contactée. Je suis sur liste d'attente. Je ne me ferai pas tatouer à Paris mais à Bruxelles. Le lieux géographique de tatouage est important, il l'a toujours été. Je me demande en quoi Bruxelles sera important(e)? Et j'aime l'idée de me faire tatouer par une femme. Ca rend l'acte encore plus excitant, stimulant.

Je me disais hier, "je suis heureuse". Je ne sais pas trop pourquoi, c'était une pensée qui m'a traversé l'esprit et je l'ai énoncée à voix haute. Au lieu de se plaindre et d'entendre les gens sans cesse se plaindre, ca fait simplement du bien de pouvoir affirmer qu'on peut/qu'on a le droit d'être heureux.

lundi 9 janvier 2012

la voix cassée, un bon rhume, 3h de cours et je croise une copine en rentrant.
"T'as une voix super sexy!"
Qu'est ce qui faut pas faire pour être sexy...
challenge du jour:
histoire de la photographie américaine en 2h...
Ca va faire mal... C'est tout simplement impossible. Je sens que la salle de classe va fumer à la fin des 2h (qui se transformeront sûrement en 3h).
Let's do it!

Et en plus c'est ma fête aujourd'hui. Bonne Fête!;-)

PS: vivement le week end...

dimanche 8 janvier 2012

no kiwi


c'est un délire.
vu que j'ai une crève d'enfer, je devrais m'imposer un "no smoking".
j'ai ma mère au tél tout à l'heure qui me dit "tu devrais manger des kiwis".
je pense à M. qui ne peut plus manger de kiwi.
M. ne le sait pas, mais j'ai une interprétation pour son allergie aux kiwis.
Donc, en hommage à tout ca:

samedi 7 janvier 2012

pensées du soir

-la vie est décidément, résolument étrange. Qui a le mode d'emploi? Je le veux bien....
-avoir une crève d'enfer, fumer à 21h la seconde clope de la journée (un exploit) et boire une bière sans gluten devant l'ordi, un samedi soir. J'adore. Je sens que cette bière va me faire un effet "canon"
-Je suis allée chercher un monstre aujourd'hui. Un agrandisseur 8x10 inch (qui permet de faire des tirages à partir d'un support film qui fait environ 20x25cm) pour faire du tirage à partir de mes plans films. Je sais, c'est du chinois pour ceux qui n'y connaissent rien. Mais c'est de la balle. Un truc énorme. Il fait 2m30 de haut. Il est beau. Une bête rare, et belle, technique, j'adore. Le soufflet est rouge. L'extase. Vivement que j'aie un peu de temps pour le mettre en forme. Pour ca il me fallait évidemment une grosse bagnole que je suis allée chercher chez mes parents. Un break mercedes 500 des années 90, full option, sièges en cuir, régulateur de vitesse. Mais c'est aussi un peu une antiquité. On a mis 1h45 avec mon frère a essayer de rabattre la banquette arrière. Pas moyen. Une employée du garage nous a filé un coup de main. À 3 sous la pluie, le cul en l'air, avec pinces, huile, dégripant et marteau... rien à faire. Un sketch. On a fini par démonter le siège, à le démonter de son axe. Mission accomplie. Et moi qui éternuais toutes les 2 minutes, et mon frère qui avait une gueule de bois de la veille. Des vainqueurs, des vrais. Puis 2h de route vers un lieu inconnu au bataillon. Même le GPS ne le connaissait pas. Donc, j'ai rentré les coordonnés GPS de l'endroit et j'ai fait 100% confiance aux GPS (j'en avais 2). Le GPS de la voiture, qui parle allemand, et le mien, francais. Ils étaient plus ou moins d'accord. J'ai plutôt fait confiance à l'allemand, je sais pas trop pourquoi. Je suis arrivée à destination. Magique cette technologie.... Encore une journée de plus au compteur.
-Lolo m'a proposé tout à l'heure de venir boire un verre avec une de ses potes parisiennes. Nicole. Canon, Nicole. J'ai su l'apprécier une 1ère fois à Paris. Elle est hétéro-(flexible, dirais-je). Mais non, je reste chez moi un samedi soir. Trop de nana(s), tue la nana. Et j'ai dit que j'arrêtais les hétéros.
-Hier soir j'ai vu Julie. Il y a un an, j'aurais adoré séduire Julie. Mais Julie est trop compliquée, et hétéro. Elle avait quitté la ville pour faire un tour d'Europe en vélo, seule. Elle est infirmière. Des yeux hypnotisant. Un grain de folie. Indomptable, sauvage. Et hier, elle me propose de passer la soirée avec elle. Pourquoi pas? "Revoir Julie". Plus de désir, du détachement, du plaisir à voir le désir dans ses yeux. En débarquant au bar, je croise Bija. En me voyant ses yeux deviennent lubriques (comme dirait l'autre). Je la préviens, je suis malade. Elle n'en fait qu'à sa tête, m'embrasse, langoureusement. Tente de me convaincre de passer soirée et nuit avec elle. Je décline. Fatiguée, simplement fatiguée et pas envie. Je suis rentrée, fatiguée, seule, sereine et heureuse.
-un petit Dj Shadow en fond musical.
-J'ai vu hier "le parfum". J'aimerais aussi pouvoir distiller et conserver les odeurs de certaines filles. J'aimerais avoir le don de Jean-Baptiste Grenouille. Mais je ne les tuerais pas.
-Quand j'ai le rhume, je n'ai pas de désir. Le désir doit être chez moi en grande partie stimulé par l'odorat. J'ai hâte de retrouver mon nez. Pour me délecter de toutes ses odeurs.
-M. m'a appelée jeudi. Pour me souhaiter une bonne année. Elle me dit avoir pensé à moi en retombant sur le "manuscrit" (texte entre roman, autobiographie, journal et lettre d'amour que je lui ai écrit il y a quelques temps). C'est donc le manuscrit qui l'a fait penser à moi... Elle l'a gardé. Je pense à elle sans même tomber sur ses photos, ni sur le texte, ni sur les mails échangés ou les messages envoyés. Elle arrive encore à m'étonner. Je n'attends rien, je n'attends pas, je n'attends plus. J'avance. Si nos chemins devaient se recroiser, souhaitons que nous en retirions bonheur et/ou plaisir.
-je kiffe mon nouvel iphone
-je vais contacter demain la tatoueuse. Prendre rdv. Passer aux choses sérieuses....
-génial, mes oreilles viennent de se déboucher. Je vais en profiter pour passer un petit coup de fil

jeudi 5 janvier 2012

un jeudi matin comme les autres

-il y avait tellement de vent cette nuit que j'en dû dormir avec des boules quies. Le vent faisait claquer les stores et sifflait sous les portes et les fenêtres. Par acoups. Déchainé. On entendait le mouvement des branches des arbres, régulièrement des choses tombaient, se brisaient, d'autres produisaient juste des claquements sourds. Un concert de bruit sauvage.

-ce matin dans le parking j'attends l'ascenceur au 8ème étage avec un type qui tient une petite boite en carton. Elle semble légère et importante. Il me jette un coup d'oeil. La porte s'ouvre, il me regarde avec un sourire et me fait un grand signe de la main: "je vous en prie". Tant de politesse de bon matin, j'en reste sans voix.

Il sent bon, l'ascenceur un peu moins.

-Laurent estime ne pas avoir de chance quand il prend le train: toujours un gosse dans les parages. Le genre de gosse qui fout la merde. Il braille, il bouge dans tous les sens, il parle fort, bouscule votre siège sans arrêt, et si on a vraiment pas de bol, il vomit partout (ce qui m'est déjà arrivé, en plus la petite à vomit du lait au cacao. bref…). Ce matin, c'est moi qui me tape le gosse. Juste derrière moi. A donner des petits coups subtils dans mon siège et en racontant en détails je ne sais quoi à sa mère (j'ai mis l'ipod). Ca doit pas être commode tous les jours d'avoir un gosse. En même temps quand c'est le nôtre, c'est peut être pas tout à fait la même chose.

-Ce matin je me suis regardée torse nu dans le miroir. Ca fait des années que je n'ai pas eu des seins aussi énormes. C'est les hormones. Je n'en prends, non non. Pas besoin, mes hormones sont les plus fortes du monde…;-) Donc oui, depuis 3 mois j'ai mes seins qui gonflent selon les périodes mensuelles. Ils sont beaux. On dirait des seins d'une jeunette de 20ans. Bombés, fermes, lourds. Et personne n'en profite.. ca c'est con.

-le gosse se met à pleurer. La mère tente en vain de consoler son bout de choux. La femme d'une bonne 50aine d'années, cheveux court, un peu coincée, genre femme d'affaire, un peu autoritaire, commence à s'énerver. Elle remet ses lunettes et essaye de se plonger dans son bouquin pour canaliser sa colère.

-La nana de l'autre côté de l'allée téléphonait en arrivant dans le wagon, avec une oreillette, triturant l'oeillette et se curant les ongles. Les ongles longs, les doigts un peu boudinés. Et de temps à autre elle enroulait une longue mèche de cheveux bouclée autour de son index gauche.

-La dame au cheveux courts se cure le nez, c'est plus fort qu'elle.

-Une femme aveugle monte dans le train avec son chien. Tout le monde la regarde, un seul type se lève pour la guider et lui trouver une place. On nous avait appris un cas à partir duquel avait été "construit" une théorie de psychologie sociale (à l'époque où je faisais encore des études de psycho). C'est aux USA, une femme qui est tuée dans un parking, je ne sais plus combien de coups de couteau; la scène dure longtemps, la femme hurle. C'est un parking ouvert à plusieurs niveaux et en face un immeuble résidentiel. Il fait nuit mais il n'est pas très tard. Personne n'a appelé les flics ni les secours. La question est donc de savoir, pourquoi? Une intervention rapide aurait permis de sauver la vie de cette femme. La réponse des témoins de l'immeuble (car tous ceux qui étaient présents le soir en question l'ont entendu/vu) était "je pensais que le voisin allait le faire" ou "pourquoi vous demandez pas aux autres pourquoi ils n'ont pas alerté les secours"… Le comportement de l'homme change lorsqu'il est en groupe, en meute ou dans une foule. La notion de responsabilité individuelle semble se diluer dans le groupe. Je ne sais plus comment s'appelle cette théorie. Très intéressante.

-Une femme de mon cours du soir, est psy. Elle est très particulière. Je me demande comment elle peut être psy…. mystère. Mais elle dit l'autre jour en cours "les pupilles dilatées sont un signe d'excitation et de désir sexuel". Intéressant, je note, ca pourrait me servir. Ce qui explique pourquoi les modèles dans les pubs ont si souvent les pupilles dilatées. L'homme de la rue n'en connait pas la signification mais il y est sensible. Heureusement que notre côté instinctif et animal fonctionne encore un minimum.

-celle qui se curait les ongles tout à l'heure, se cure l'oreille, vérifie si elle a bien récupéré un peu de cette cire jaune du fond du canal, la décolle de sous l'ongle puis frotte index et pouce pour décoller le résidu et le laisser tomber par terre…

Bon, on arrive en gare, heureusement, ca commencait à bien faire..

mercredi 4 janvier 2012

erratum


aie...
je voulais poster un truc sur ce blog avant-hier... et je me suis trompée de blog. Je l'ai posté sur un blog pro, celui auquel tous mes étudiants ont accès. Impossible de l'effacer définitivement. Il a même été envoyé en newsletter à tous les élèves.
J'ai envoyé un erratum collectif. Ca les a fait rire. Au moins ca ne risque pas de se reproduire...

horoscope

j'avais cours hier soir. Je suis passée voir Bija avant d'y aller. Je n'en avait pas envie, mais il le fallait. Il vaut mieux se confronter aux choses. Donc je débarque et elle lève les yeux et son visage s'illumine. Les yeux pétilles, ca fait plaisir. On se fait une douce bise et elle me dit "je pensais à toi". Je la charrie un peu à ce sujet. Puis elle me montre une photo d'une fille dans le magazine qu'elle était e train de feuilleter. Effectivement, il y a une grande ressemblance.
Je m'installe au comptoir. On papote. C'est agréable, il n'y a pas de tension ni de malentendu, apparemment, l'entrevue de l'autre fois n'a pas été veine. Finalement elle me donne mon horoscope de l'année. Quand j'étais enfant c'est ma mère qui me lisait mon horoscope annuel dans le dernier ELLE.
Ils y disent que je vais beaucoup bosser jusqu'en juin (non? sans blague???), que ca va renflouer mes caisses (tant mieux), qu'en mars je rencontrerai l'"amour", genre quelque chose qui va un peu durer, puis en sept-oct-nov, pas trop de boulot mais le temps pour les projets perso (parfait) et le moment de renouer avec des relations du passé qui "vous empêchent d'avancer, même si vous risquez finalement d'être un peu décue". On verra.

citation

"un homme ca s'empêche" Albert Camus
Je crois que c'est la phrase la plus inappropriée de 2011. Quand j'y pense, je crois que ca me met en colère.
Je m'empêche depuis quelques temps maintenant, et ca me rend malade. Vraiment malade. Donc la résolution de 2012 va être de ne plus m'empêcher, de vivre, de faire, de parler. D'apprendre à me confronter, à discuter, échanger, débattre, m'affirmer...
"un homme, ca s'assume", aurais-je tendance à répondre...

mardi 3 janvier 2012

"Something is ironic about the world and it has to do with the fact that what you intend never comes out as you intended it" Diane Arbus

lundi 2 janvier 2012

I miss miss M.
J'ai récupéré mon nouvel iphone

Dormir

J'ai dormi cette nuit, d'un sommeil incroyablement lourd et profond. Je me réveille au petit matin (petite envie pressante) à ne plus savoir où je suis et quel jour nous sommes. Je suis encore dans le rêve, il est intéressant, vite un tour aux WCs pour continuer cet épisode...

Je rêve d'une zone piétonne dans une ville indéfinie; il fait beau, il ne fait pas froid. Je passe devant une vitrine d'un magasin de chaussures, plutôt des baskets et des sneakers. Je vois un étalage intéressant au fond de la boutique, j'entre. Au fond à gauche, oui des pompes vraiment pas mal. Mais pour homme, ils n'ont pas ma taille. Je vois un escalier vers le sous-sol, sur les marches sont posées d'autres paires, pour femme il me il me semble. Je ne sais pas pourquoi, je ne descends pas. Me retournant pour m'avancer vers un recoin à gauche de la porte, visant une paire de chaussures en cuir basses, je passe devant un comptoir. Je sens quelque chose d'étrange. Je sens son odeur, je la vois du coin de l'oeil. Je sais qu'il est trop tard, impossible de l'éviter. Je m'arrête, la salue. C'est Eliane, mon ex, avec qui je suis restée 3 ans. Je ne l'ai pas revue depuis plus d'un an et demi, alors qu'elle travaille à 2 pas de chez moi. Elle semble heureuse de me voir. Elle n'a pas l'air trop mal en point. Je me méfie. Je me suis toujours méfiée de cette femme. Nous sortons. Elle roule sa clope, je fais de même. Une fille l'attend à l'extérieur, jeune, à vélo. Je regarde les gens dans la rue, ceux qui fument portent un numéro accrochés à leur veste. Je ne comprends pas. Puis je me rappelle de cette loi qui viens d'être votée: on a que le droit de fumer 2 min dans la rue, ensuite il faut éteindre sa cigarette. Les numéros que portent les gens indiquent la minute à laquelle ils ont allumé leur clope (par exemple 03 pour 15h03) ce qui permet aux pervenches de contrôler le respect de cette nouvelle restriction complètement idiote. Je réfléchis, me dis que ca doit faire 2 min que je fume, j'éteins donc ma clope et cherche une poubelle pour le mégot. Eliane, elle s'en fout. Elle s'est toujours foutu des lois. Nous partons à 3 sur le même vélo, ne me demandez pas comment, je ne me souviens plus. La fille pédale, nous allons vite, beaucoup trop vite. Elle slalome entre les piétons jusqu'à ce que je dise "stop!!!". et elle pile. Freinage maitrisé, pas de blessés, pas de dégâts.
Le prochain rêve commence de suite. Un énorme gymnase, presque un hangar. Sol en lino. Hauteur sous plafond énorme. Je suis dans un cours de sport ou d'auto-défense. Les gens sont par deux, ils portent des protections blanches rembourrées sur le torse, les avants-bras, et un bouclier blanc. A tour de rôle, attaque, puis, défense. J'ai d'abord l'impression qu'ils risquent de se blesser. Non, pas de douleur dans ces contacts qui semblent si violent. Leurs visages sont souriant, amusés, doux. Je circule entre eux. Tout d'un coup la fin du cours est annoncée pour laisser place à un show. Des écrans de toile blanche tombe du plafond, des énormes draps blancs se détachent et se déploient sur toute la hauteur. Je passe à travers cette forêt d'écrans et voit au fond un Dj/Vj sur une estrade il lance le son et l'image. Je me retourne et découvre que cette forêt blanc est devenue une forêt d'images animées bougeant dans le rythme de la musique. Les gens en blanc portent ces images projetées. Sacrée vision. J'en reste bouche bée.

J'adore dormir.

dimanche 1 janvier 2012

"La vanité et le bonheur sont incompatibles"
Marquise de Merteuil, dans "les liaisons dangereuses"

un jour comme les autres

-une gueule de bois tout à fait correcte et tolérable
-une fatigue douce
-pas trop envie de bosser mais y'a pas le choix
-il y fait 13°C un 1er janvier
-la pluie a étalé les restes de pétards sur la route, tout est rouge, luisant, la route semble saigner
-une envie de baiser, certes, mais une envie, surtout, de me blottir nue contre l'autre, sentir son corps, son odeur, sa peau...
-j'écoute Guru, un groove doux et jazzy correspondant à mon état
-mon chat bibi profite du coussin rouge de ma nouvelle chaise design
-pour les nouvelles résolutions on verra demain
-je me demande qui lit ce blog
-je vais faire de la retouche sur des photos prises d'une copine en mode "pin-up", retoucher son cul, ses seins, ses jambes, la découper, insérer un nouveau fond
-d'abord je vais prendre une douche chaude, brulante, mettre mon nouveau peignoir, regarder mes pieds, le vernis rouge sur mes orteils et méditer si je le garde ou non. J'ai l'impression que c'est trop sexy pour moi.
-ensuite un thé, une clope et boulot
-et... bonne année, qu'elle soit meilleure que la précédente