chroniques de la vie ordinaire. Pour le plaisir d'écrire, le plaisir de vivre, le plaisir du presque rien, du hasard, le plaisir du partage.
dimanche 5 février 2012
le mot de la fin
samedi 4 février 2012
jeudi 2 février 2012
dimanche 29 janvier 2012
jeudi 26 janvier 2012
mercredi 25 janvier 2012
lundi 23 janvier 2012
dimanche 22 janvier 2012
vendredi 20 janvier 2012
-une devanture d'assurance dont les vitrines ressemblent à un peep show. Lumières qui clignotent, bâches avec logo qui cachent l'intérieur des locaux, des diodes qui inondent de lumière colorée (variable) les fenêtres… Je pensais sincèrement voir un sex-shop…
-au lieu de me contenter de parler de la météo pluvieuse de cette ville, je ferais mieux de compter le nombre de fois que mon parapluie se retourne par séjour ici. C'est beaucoup plus parlant. Hier, 4 fois.
-dans ces cas de figure, d'ailleurs, le parapluie ne sert à rien. Si, on s'y accroche, on essaye de le maintenir, ca nous occupe, ca évite de penser uniquement au vent et à la pluie qui tombe. Coûte que coûte, on sort trempés de cette histoire.
-j'ai cru cette nuit m'envoler. Je dors ici sous les combles, sous un énorme vélux avec vue directe sur le ciel avec un petit bout de cheminée qui dépasse. L'autre jour j'hésité à quitter le lit car j'avais l'impression que la cheminée allait me tomber dessus et là, j'ai simplement rêvé que tout le dernier étage se détachait pour s'envoler doucement dans les cieux.
-une étudiante arrivant toute fière en cours de labo.
"j'ai trouvé une boite de papier photo à 15euros!"
tout le monde est sur le cul... une boite de papier à ce prix-là, en plus format A4.. impossible. On lui dit. Elle n'a pas compris que le papier qu'elle vient d'acheter est du papier photo pour imprimante jet d'encre et non du papier argentique pour le labo... no comment.
-je reboirai encore du rhum la semaine prochaine au resto habituel. J'aime l'état dans lequel il me met. Doux, chaud, contonneux.
-les gens aiment finalement bien mes ongles vernis rouge. Je vais le garder un petit moment. Même Bija aime. Ca m'étonne. Lolo aussi.
-J'ai fait un cours sur la photographie allemande l'autre soir. Mister O. m'a envoyé un mail de remerciement et d'admiration. C'est vrai que j'ai pris un plaisir fou à le faire...
jeudi 19 janvier 2012
lundi 16 janvier 2012
dimanche 15 janvier 2012
week end parisien...
-boire un cocktail (mojito fraise, mangue, piment d'espelette) gelé à l'azote. La fumée débordant sur la table, se dispersant par vagues.
-j'emmène une copine de longue date dans un soirée lesbienne. Elle, n'est pas lesbienne. Mais elle veut me suivre. Elle est curieuse je crois. Elle se fait aborder rapidement, dès que j'ai le dos tourné. Je viens à sa rescousse. Je vois soudain une fille vraiment sex. Manteau blanc. Caractère épicé je pense. De nature chiante. Tentante. Sa nana est à côté d'elle. Shit. J'aurais bien tenté le coup. Mais on avait dit "plus d'hétéro, plus de nana en couple". Donc, je suis restée sage.
-Billie, la copine chez je passe le week end vient, elle, d'emballer un nana. J'observe le jeu de drague. Bizarre, Billie "chope" toujours/souvent quand je suis avec elle. Je lui porte chance dirait-on. Je suis contente pour elle. Elles consommeront effectivement dans la nuit. Les ébats sont énergiques, Billie renverse la table basse sur laquelle se trouvaient les restes de "l'after": canettes, vin rouge, verres. Le tapis est à jeter. Débris de verre partout. Je découvre le carnage le lendemain. J'étais allée me coucher bien avant dans la chambre. Billie m'avait alors rejoint au petit matin dans le lit, s'était blottie contre moi. Un calin. Sa nana venait de partir.
-On a mangé un crumble aux pommes sans gluten chez Steph. Un goûter, le crumble, du thé. Steph est maman depuis peu, la petite est adorable. La copine de steph fait du slam mais elle est d'une timidité maladive. Etrange. Elle semble jeune aussi. Elle est métisse. Maigre. Steph est extravagante, tatouée, expressive, blonde et très blanche de peau, un peu enveloppée. La petite fille tête son sein.
"tout le monde à déjà vu ce sein" dit-elle spontanément.
Nous étions amantes il y a longtemps. Oui je me souviens avoir têté ce sein. Steph nous montre ensuite sur son tél la photo de la dernière galette des rois Picard qu'elle a fait au four. Elle n'avait pas de papier sulfurisé. Elle a déposé la galette congelée directement sur la grille du four. A la fin du temps de cuisson, seul le haut de la galette était resté sur la grille, le reste, fond et fragipane avaient coulé sur la plaque du dessous. Les coulures ont été saisies comme des stalagtites. La vision de cet incident ressemblait étrangement à une oeuvre d'art contemporain, un claes oldenburg en version plus trash.
-Je travaille un peu en rentrant chez Billie. Je prépare un cours sur les points communs entre "Blue Velvet" de Lynch et "Beneath the Roses" du photographe Gregory Crewdson. Enfin, j'essaye. Fatigue de la veille. Billie est dans la cuisine. Ses amis arrivent. On est tous HS de nos semaines respectives, de nos soirées respectives. Ils approuvent tous la disparition du tapis. Personne ne l'aimait ce foutu tapis. Ils travaillent Billie au corps pour avoir droit à tous les détails concernant sa coucherie de la veille. On rit. Elle rougit. Elle a mal au pubis à caue des mouvements répétés de la jeune femme. Vers minuit et demie, ils rentrent. Billie est à bout, se couche et s'endort dans la seconde. Je surfe encore un peu sur le net et au moment d'aller me coucher, un message. C'est M.
-Je vais rejoindre M. Je suis ivre, de fatigue. Le froid me pique le visage. Je prends un taxi, pas envie de marcher. Un lieu énorme, de la musique kitsch, un public essentiellement gay. Des minis t-shirts, des gros muscles, de la testostérone en barre. J'en souris en entrant. Je prends un verre et je pars à la recherche de M. Je ne peux pas m'empêcher de la voir, c'est plus fort que moi. Je sais que sa nana est revenue à Paris pour le week end. Je ne sais pas où elles en sont. Mais elle est là. Je l'ai compris par son message de l'autre jour. Et on se voit malgré tout, alors qu'on ne s'est pas vues depuis… depuis que j'ai commencé ce blog. Est ce que M. ne peut pas non plus s'en empêcher? J'aime regarder au fond de ses yeux et voir, la voir, la sentir. Etonnante sensation. Une forme d'évidence. Je la trouve assez rapidement. Elle est venue avec un copain. On se présente. Plus tard elle me dira qu'à l'origine c'est un ami de sa compagne. J'en suis un peu interloquée. Il sera ainsi encore une personne de plus à être dans cette confidence. Elle prend des risques, encore. Car la timidité du début ne tiendra pas très longtemps. Quand je suis près d'elle, c'est animal, physique incontrolable; l'attraction, l'attirance. On s'approche. On teste. On dance. J'ai envie d'elle et j'ai envie qu'elle me désire. Je le sens déjà. Ce désir qui monte, qui enveloppe le corps, affute les sens, tend les muscles. En attendant, je regarde les projections qui passent sur l'écran: des vaches à tâches noires et blanches qui dansent sur une scène sur le rythme de la musique, on dirait du french cancan version bovine. Puis un type pas beau (pour ne pas dire laid) sur ma droite avec son t-shirt "ceci n'est pas un coq". Un autre avec un t-shirt playboy, un peu de bide et de bonnes poignées d'amour qui enfourchait la rembarde en faisant des va-et-viens du bassin. On se touche, on se frotte, on se sent, on se mord, on joue, qui cèdera la première, on s'embrasse. Je ne vois pas comment une autre nana pourrait me faire de l'effet après ca, avec elle. Ca ne m'étonne pas. Sur le chemin du retour on marche le long du canal. Toujours ce même canal. Je ne sais plus pourquoi je lui raconte la soirée de la playnight. Je lui raconte le backroom. Je n'en suis pas fière mais je l'assume. J'ai juste trouvé cet évènement inutile. M. ne comprend pas pourquoi je qualifie ca d'inutile. Ca ne sert simplement à rien. Je n'ai pas pris mon pied, je l'ai fait parce que j'en avais l'occasion, pas par désir pour cette fille. M. veut des détails. Mais pourquoi veux-tu des détails? Je n'ai pas particulièrement envie de lui dire. Je ne sais pas à quoi ca rime. En plus ce n'est pas "moi", ca ne me ressemble pas. On marche encore, on s'approche du pont sur lequel on se quitte d'habitude. Elle s'arrête. J'ai donc bien confirmation que sa nana est là. Elle est là, elle doit dormir, et M. a envie de me baiser (je n'oserais pas dire me "faire l'amour"). Je me permets quand même de remuer le couteau dans la plaie "tu ne me ramènes pas chez toi…?". Elle ne peut pas, je sais bien qu'elle ne peut pas. On s'embrasse, j'adore l'embrasser. Il faut que je sache avant de partir car ca m'échappe. Elle est encore avec elle. Je ne sais pas où elles en sont. Qu'est ce qu'elle veut de moi? Qu'est ce qu'elle attend de moi? Et je lui demande simplement si je dois ou non lui faire signe quand je suis de passage à Paris. Question détournée, mais je pense assez claire de ma part. Elle me dit "oui". On verra bien. Je lui touche la joue du bout du doigt. Je vois ce doigt avec son ongle vernis rouge, il est sexy, elle aussi.
-j'ai raconté à M. ma soirée de la veille. Elle me demande si j'ai été "sage". Oui. Elle me demande pourquoi. Je lui raconte l'histoire de la fille au manteau blanc. Elle me demande pourquoi je n'y suis pas allée. Elle était accompagnée, répondis-je. M. me pose souvent cette question. "Et tu as été sage?" et quand je réponds par l'affirmative, elle me demande pourquoi. Qu'a-t-elle envie d'entendre? Je n'ai que rarement du désir pour une autre, je n'ai pas envie car je n'ai pas envie de me compliquer la vie, je n'ai pas non plus envie de blesser quelqu'un, mon coeur n'est pas à prendre, je ne m'engagerai pas pour l'instant, je ne peux pas. Et baiser pour baiser? je m'en fous. Comme M. le disait, s'il n'y a pas d'amour, un minimum de quelque chose, baiser n'a pas beacoup de sens. Je sais qu'elle connait la réponse à ces questions.
vendredi 13 janvier 2012
jeudi 12 janvier 2012
Encore un jeudi
-Pas d'histoire à la pause clope. Je traine ma crève, et j'essaye par conséquent de fumer moins. Je n'ai donc pas fait de pause clope. Je n'ai donc pas entendu d'histoire sur le perron.
-Boire un apéro dans un bar improbable, un peu gaucho, un peu d'jeun's, un peu à l'ancienne. Avoir RDV avec la coloc de la nana hétéro avec qui j'ai passé la nuit l'autre jour… Pourquoi pas?
-Arriver au resto habituel plus tard que d'habitude. Juste avant que les cuisines ne ferment. Se faire accueillir par Rachid et A., grand sourire, voeux de nouvelle année, bises et petit papotage. J'en reste étonnée. A. me dit même s'être renseignée sur les céréales sans gluten… On me propose une assiette, adaptée, super bonne. Rachid m'offre un côte du rhône. Les voisins de table parlent de Rhum. Une nouvelle bouteille trône sur le bar. Il m'offre un Rhum avec mon déca. Une table de 4 clients paye et part. Ensuite tout le monde sort ses cigarettes, on fume, on finit nos digestifs. On doit encore être une dizaine dans le resto. Je ressors de là, heureuse, enveloppée dans le coton chaud du rhum, j'écoute la radio avec mon ipod, je tombe sur addictions (france inter)… tout va bien dans le meilleur des mondes.
-Je me disais bien qu'un jeudi sans pluie était improbable. Journée radieuse. Sauf le soir en rentrant du resto, pluie battante, vent, froid, parapluies retournés… et évidemment, j'ai fait confiance aux prévisions météo au lieu d'écouter mon intuition: je n'ai pas pris de parapluie...
mercredi 11 janvier 2012
la foi, les sextos et le steak
mardi 10 janvier 2012
lundi 9 janvier 2012
dimanche 8 janvier 2012
no kiwi
c'est un délire.
samedi 7 janvier 2012
pensées du soir
jeudi 5 janvier 2012
un jeudi matin comme les autres
-il y avait tellement de vent cette nuit que j'en dû dormir avec des boules quies. Le vent faisait claquer les stores et sifflait sous les portes et les fenêtres. Par acoups. Déchainé. On entendait le mouvement des branches des arbres, régulièrement des choses tombaient, se brisaient, d'autres produisaient juste des claquements sourds. Un concert de bruit sauvage.
-ce matin dans le parking j'attends l'ascenceur au 8ème étage avec un type qui tient une petite boite en carton. Elle semble légère et importante. Il me jette un coup d'oeil. La porte s'ouvre, il me regarde avec un sourire et me fait un grand signe de la main: "je vous en prie". Tant de politesse de bon matin, j'en reste sans voix.
Il sent bon, l'ascenceur un peu moins.
-Laurent estime ne pas avoir de chance quand il prend le train: toujours un gosse dans les parages. Le genre de gosse qui fout la merde. Il braille, il bouge dans tous les sens, il parle fort, bouscule votre siège sans arrêt, et si on a vraiment pas de bol, il vomit partout (ce qui m'est déjà arrivé, en plus la petite à vomit du lait au cacao. bref…). Ce matin, c'est moi qui me tape le gosse. Juste derrière moi. A donner des petits coups subtils dans mon siège et en racontant en détails je ne sais quoi à sa mère (j'ai mis l'ipod). Ca doit pas être commode tous les jours d'avoir un gosse. En même temps quand c'est le nôtre, c'est peut être pas tout à fait la même chose.
-Ce matin je me suis regardée torse nu dans le miroir. Ca fait des années que je n'ai pas eu des seins aussi énormes. C'est les hormones. Je n'en prends, non non. Pas besoin, mes hormones sont les plus fortes du monde…;-) Donc oui, depuis 3 mois j'ai mes seins qui gonflent selon les périodes mensuelles. Ils sont beaux. On dirait des seins d'une jeunette de 20ans. Bombés, fermes, lourds. Et personne n'en profite.. ca c'est con.
-le gosse se met à pleurer. La mère tente en vain de consoler son bout de choux. La femme d'une bonne 50aine d'années, cheveux court, un peu coincée, genre femme d'affaire, un peu autoritaire, commence à s'énerver. Elle remet ses lunettes et essaye de se plonger dans son bouquin pour canaliser sa colère.
-La nana de l'autre côté de l'allée téléphonait en arrivant dans le wagon, avec une oreillette, triturant l'oeillette et se curant les ongles. Les ongles longs, les doigts un peu boudinés. Et de temps à autre elle enroulait une longue mèche de cheveux bouclée autour de son index gauche.
-La dame au cheveux courts se cure le nez, c'est plus fort qu'elle.
-Une femme aveugle monte dans le train avec son chien. Tout le monde la regarde, un seul type se lève pour la guider et lui trouver une place. On nous avait appris un cas à partir duquel avait été "construit" une théorie de psychologie sociale (à l'époque où je faisais encore des études de psycho). C'est aux USA, une femme qui est tuée dans un parking, je ne sais plus combien de coups de couteau; la scène dure longtemps, la femme hurle. C'est un parking ouvert à plusieurs niveaux et en face un immeuble résidentiel. Il fait nuit mais il n'est pas très tard. Personne n'a appelé les flics ni les secours. La question est donc de savoir, pourquoi? Une intervention rapide aurait permis de sauver la vie de cette femme. La réponse des témoins de l'immeuble (car tous ceux qui étaient présents le soir en question l'ont entendu/vu) était "je pensais que le voisin allait le faire" ou "pourquoi vous demandez pas aux autres pourquoi ils n'ont pas alerté les secours"… Le comportement de l'homme change lorsqu'il est en groupe, en meute ou dans une foule. La notion de responsabilité individuelle semble se diluer dans le groupe. Je ne sais plus comment s'appelle cette théorie. Très intéressante.
-Une femme de mon cours du soir, est psy. Elle est très particulière. Je me demande comment elle peut être psy…. mystère. Mais elle dit l'autre jour en cours "les pupilles dilatées sont un signe d'excitation et de désir sexuel". Intéressant, je note, ca pourrait me servir. Ce qui explique pourquoi les modèles dans les pubs ont si souvent les pupilles dilatées. L'homme de la rue n'en connait pas la signification mais il y est sensible. Heureusement que notre côté instinctif et animal fonctionne encore un minimum.
-celle qui se curait les ongles tout à l'heure, se cure l'oreille, vérifie si elle a bien récupéré un peu de cette cire jaune du fond du canal, la décolle de sous l'ongle puis frotte index et pouce pour décoller le résidu et le laisser tomber par terre…
Bon, on arrive en gare, heureusement, ca commencait à bien faire..
mercredi 4 janvier 2012
erratum
aie...